Kant a introduit la subjectivité en
philosophie. En atteste le Trésor de la langue française informatisé du CNRS. Quant au sens qu'il faut lui donner, Charles François Dominique Villers (1765-1815), donne une compréhension du mot très pertinente d'un point de vue philologique et philosophique à la p. 242 de son oeuvre intitulée « philosophie de Kant, ou Principes fondamentaux de la philosophie transcendentale.»:
« la plupart des physiciens et même des gens un peu instruits, ne doutent
plus que quand on dit d'un objet, qu'il est rouge, ou vert, ou jaune, etc. ce
rouge, ce vert, ce jaune n'existe en effet que dans l'œil du spectateur [aujourd'hui on
dirait dans l'aire visuelle du cerveau, N.D.R.] ; ils sont convaincus de la
subjectivité et de l'idéalité des couleurs, aussi bien que de celle des sons,
des odeurs, etc. »
Ici, le mot subjectivité doit être entendu
dans le sens d'idéalité, c'est-à-dire que les couleurs ou encore les qualités
ont le statut d'idées, [l'idée étant elle-même une représentation mentale] et
non celui de chose réelle en-soi. L'idéalité s'oppose à l'effectivité.
En outre, la subjectivité va de pair avec
ce que Kant nomme « l'a priori» de l'espace et du temps qui ne sont pas des
propriétés des objets et des choses mais celles du sujet même; ou comme le dit monsieur
de Villers, les temps et l'espace « sont les deux formes originaires
et virtuelles de notre sensibilité »[1].
Pour qu'il y ait
perception il faut donc un prérequis subjectif d'espace-temps où l'on peut
placer des objets. Et d'ajouter :
« Sujet
est la personne qui connaît, l'homme en tant qu'il connaît, qu'il juge. Ce nom
de sujet se
donne par opposition à objet ».
donne par opposition à objet ».
La philosophie qui traite du sujet sera
qualifiée de philosophie transcendentale par opposition à la philosophie qui
s'occupe de l'objectivité des choses qui sera qualifiée de philosophie
transcendante ou encore de système dogmatique.
Ainsi la philosophie transcendentale n'étudie les objets que
dans la
mesure où ils sont perçus par un
sujet car la relation sujet-objet s'impose dans tous les cas, autrement dit il y a quelque chose de nous
dans la connaissance des objets.
sujet car la relation sujet-objet s'impose dans tous les cas, autrement dit il y a quelque chose de nous
dans la connaissance des objets.
_ ~
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire