mercredi 18 mars 2015

Marc Aurèle, le Stoïcisme et l'éthique du bonheur

Chez les Stoïciens et plus particulièrement pour Epictète ou Marc-Aurèle le bonheur consiste à agir sur ce qui dépend de soi et non sur ce qui dépend du monde. En effet, nous avons tous le pouvoir d’agir sur nos pensées, nos représentations et nos états affectifs mais pas sur les événements qui sont par nature extérieurs à soi-même et dont l’issue  nous échappe trop souvent.  
Marc Aurèle est d’ailleurs très prolixe au sujet de cette félicité :
« (…)Mais l’homme heureux, c’est celui qui s’est attribué à lui-même un bon lot, et un bon lot, ce sont de bonnes orientations d’âme, de bonnes tendances, de bonnes actions. »[1],  ou :
« Le bonheur, c’est de posséder un bon génie, ou une bonne raison. Que fais-tu donc ici, imagination ? Va-t’en, par les Dieux, comme tu es venue ! Je n’ai pas besoin de toi. Tu es venue, selon ta vieille habitude ; je ne t’en veux pas ; seulement, retire-toi. »[2], mais encore :
«  (…) que le bonheur de vivre dépend de très petites choses, et que, si tu désespères de pouvoir être un dialecticien et un physicien, il ne faut pas pour cela renoncer à être libre, modeste, sociable et docile à la voix de Dieu. »[3], et de poursuivre :
« Où donc est-il ? (le bonheur, n.d.r.) – Dans la pratique de ce que requiert la nature de l’homme. – Comment donc le pratiques-tu ? – En ayant des principes d’où procèdent impulsions et actions. – quels principes ? – Ceux  qui ont trait au bien et au mal : qu’il n’y a de bien, pour l’homme, que ce qui le rend juste, tempérant, courageux, libre, et qu’il n’y a de mal, que ce qui produit en lui des effets opposés aux susdites vertus. »[4],
Mais oui, bonne question,  quels sont donc  précisément ces principes qui ont trait au bien et au mal comme aussi aux vertus?
Le plus importants de tous est :
A)     Il n’y a de bien que le BIEN MORAL et de mal que le MAL MORAL ; par conséquent de lui découlent tous les autres points fondamentaux (ou képhalaia) à savoir :
1.       Seul ce qui dépend de nous (jugements et assentiments) est source de bien et de mal ;
2.       Ni la douleur, ni le plaisir ne sont des maux ;
3.       Une faute commise contre nous ne nous touche pas ;
4.       Nous ne pouvons subir aucun dommage d’autrui ;
5.       Les choses ne pénètrent pas en nous ;
6.       Celui qui commet une faute la porte en lui et ne fait de mal qu’à lui-même ;
7.       Toute faute est un faux jugement fruit de l’ignorance
8.       L’homme est l’auteur de son propre trouble, rien ne vient en lui de l’extérieur pour le perturber
9.       Seul la honte est un mal moral ;
10.   Tout vient de la nature universelle, la méchanceté est due au don de liberté.
Or, ces 10 premiers « képhalaia »  éthiques tiennent leur valeur d’une certaine conception physique de la nature qui finira par faire s’exclamer à l’empereur :
 «  Bonheur de l’homme : faire ce qui est le propre de l’homme. Et ce qui est le propre de l’homme, c’est d’être bienveillant envers ses pareils, de mépriser les mouvements des sens, de discerner les idées qui mérite créances, de contempler la nature universelle et tout ce qui arrive conformément à sa loi. »[5]
Et  selon l’expression du philosophe, les idées qui méritent créances eu égard aux événements suscités conformément à loi de la nature contemplée par l’être de raison sont celles que partage le courant stoïcien dans son ensemble :
1.       Il existe un Tout dont l’homme est une partie ;
2.       Phusis (nature)=Logos : la nature est identique à la Raison universelle
3.       La Raison universelle donne forme et énergie à la matière ;
4.       En toutes choses il faut distinguer le causal et le matériel ;
5.       La parenté des humains (êtres de raison)  provient de la Raison universelle ;
6.       Le monde est une cité, l’humanité ne constitue pas une communauté de sang ou de semence mais l’union d’hommes liés et attirés par leur nature rationnelle ;
7.       Rien ne peut faire obstacle à l’intellect et à la raison ;
8.       Il faut accorder son esprit avec la Raison universelle ;
9.       La nature est déterministe, elle impose un éternel retour. C’est le Destin qui préside à toutes choses, il les métamorphose et les répète sans cesse.
10.   Seul existe «l’ici et maintenant » rien ne compte plus que le temps présent;

Donc on peut dire que le philosophe doit vivre dans le présent  selon ces principes et se rendre compte de l’urgence de l’action morale face à l’imminence de la mort non pas pour favoriser une vaine gloire posthume mais pour se transformer en homme de bien avant de périr.

Pour devenir un tel homme Marc-Aurèle s’exerce à la triple discipline stoïcienne portant uniquement sur CE QUI DEPEND DE NOUS DANS LE PRESENT:
1.       Du jugement ou de l’assentiment ;
2.       De l’action ;
3.       Du désir.
Ces trois disciplines correspondent aux trois divisions de la philosophie antique
1.a   LOGIQUE : tout ce qui a trait au jugement correct est ipso facto source de vérité (donc de prudence), elle constitue la délimitation de la sphère du moi ou du principe directeur ;
2.a   ETHIQUE : tout ce qui a trait à l’action correcte est ipso facto source de justice ;
3.a   PHYSIQUE : tout ce qui a trait au désir correct est ipso facto source de tempérance.
On vient de le voir cette approche vise le développement des trois vertus cardinales des Stoïciens à savoir :
1.b   Vérité ou prudence ;
2.b   Justice ;
3.b   Tempérance.

1)      LOGIQUE : DISCIPLINE DE LA PENSEE PRESENTE QUI DEPEND DE MOI  (Logique ou discipline du jugement : partie de l’âme judicative ou faculté de juger)
La discipline de la pensée permet l’expression de la vertu de vérité (ou de prudence).  Les sensations (aisthésis) donnent naissance à des images (phantasia) qui nous émeuvent et se traduisent dans un discours intérieur – le jugement – que  l’assentiment (sunkatathésis) approuve ou rejette.
Moi et objectivité
Pour Marc Aurèle il n’y a pas de vérité subjective, tout jugement doit être objectif, c’est uniquement  en écartant de nos représentations l’imagination que nous pouvons atteindre à la liberté de pensée ou au libre arbitre. Il disait que les choses ne touchent pas l’âme, qu’elles n’affirment rien d’elles-mêmes. Notre jugement est notre daîmon, notre âme pensante, notre principe directeur, notre Intellect autrement dit notre MOI de nature rationnel. Il se distingue du corps matériel et de l’âme en tant que principe vital ; il est individuel (en tant que partie du grand Tout) et se différencie de tous les autres moi(s) mais surtout il n’a pas d’existence en dehors du temps présent. Notre identité rationnelle passée n’est plus rien et celle à venir nous l’ignorons  encore complètement.

Moi et liberté.
En revanche par l’individualité le « daîmon » acquière la liberté de se conformer aux lois naturelles ou de les rejeter. Dans la première hypothèse d’assentiment, le moi vit en cohérence avec la Raison universelle et de ce fait se met au diapason du bien moral, dans la seconde d’exclusion il est en contradiction avec la Raison universelle et est source du mal moral. La grande préoccupation des « pensée pour moi-même » et d’ordre pratique : il n’y a de bien que le bien moral et de mal que le mal moral.
En bon stoïcien, il pointe trois catégories de valeurs objectives en les classant par ordre d’importance  bien entendu morale, autrement dit il  formule la doctrine dite des trois degrés de valeurs objectives :
1.b.a.) Toutes valeurs qui favorisent le bien moral (exemple : examen de conscience, etc.)
1.b.b.) Toutes valeurs ni bonnes ni mauvaises mais qui permettent de mieux pratiquer la vie vertueuse (exemple la santé) ;
1.b.c) Tout ce qui n’a aucune valeur, est indifférent.
Bien entendu chez les anciens l’objectivité morale n’est pas à proprement parler comparable à l’objectivité scientifique comme nous l’entendons au 21ème siècle. Elle n’a d’ailleurs aucun but expérimental. La discipline de la pensée suppose précisément des dogmes (c’est-à-dire des points) qui se rapportent à la liberté de jugement en faisant coïncider raison personnelle et Raison de la Nature Universelle. Et cette Nature Universelle est loin d’être purement matérielle car nous avons vu que c’est la Raison qui est la cause formelle de la matière, cette dernière n’agit pas de son propre chef dans un bouillonnement chimique de particules. Par contre l’objectivité scientifique pointe déjà le bout de son nez chez les épicuriens dans la mesure où ils sont matérialistes et attribuent la formation du monde au Clinamen ou au hasard.    

2)        ETHIQUE : DISCIPLINE DE L’ACTION PRESENTE QUI DEPEND DE MOI (causalité interne)

La discipline de l’action permet l’expression de la vertu de justice, elle culmine dans l’amour du prochain et se rapporte aux règles d’actions de ceux qui affirment l’existence d’une communauté d’êtres raisonnables, c’est-à-dire de nos semblables vivants dans la grande « Cité du monde de la Raison ».
Il s’agit d’une action conjuguée au présent au sens bergsonien du terme. Un présent figuré comme une durée, autrement dit le temps nécessaire à l’achèvement d’une action menée jusqu’à son terme, et non d’un temps mathématique sorte de succession de points sur une ligne du temps qui ne s’arrête jamais à aucun moment réduisant le présent à l’inexistence.

Moi et action juste
Elle procède d’une causalité interne à savoir la loi de la nature humaine, partie de l’âme impulsant l’action. Cette nature humaine est composite, c’est-à-dire pour partie végétale (puissance de croissance), pour partie animale (sensation) et enfin pour partie rationnelle (humain). Il s’agit d’une action juste au service de la communauté humaine.
Moi et action bienveillante
Nulle n’est méchant volontairement disait Socrate ; par conséquent il faut être doux avec les ignorants du Bien.
Moi et action sérieuse
Mûrement réfléchie, l’action doit être la plus sérieuse possible,  il faut viser exclusivement le service de la communauté humaine et ne pas s’aventurer dans des  entreprises hasardeuses. Le vice et la légèreté s’opposent  au principe  d’une âme concentrée sur son objectif avare de son énergie comme si c’était le dernier instant de la vie où il n’est plus permis de se disperser.
Moi et action désintéressée
Aucune action n’est une fin en soi
Moi et action rationnelle
L’homme doit agir conformément à sa nature rationnelle comme l’animal agit selon sa nature instinctive.
Moi et action pédagogique
Il doit également corriger les erreurs de jugement d’autrui
Moi et action appropriée
Il s’agit de nos devoirs (kathékonta) politiques, sociaux, familiaux ou de toutes autres actions,  qui indistinctement doivent répondre à un impératif catégorique : se conformer au Destin, à la volonté de la nature ou de Dieu qui transforme tout y compris les obstacles et les résistances en bien. Il dépend de nous de répondre à l’obligation rationnel de faire le bien en visant un résultat vraisemblable mais indifférent car dépendant de la Providence. La volonté de bien faire compense et supplante les préoccupations de résultats. Toute action appropriée s’accompagne d’une CLAUSE DE RESERVE  car à l’impossible nul n’est tenu. L’intention MAINTENANT de bien agir  (sans préoccupation du passé ou de l’avenir) prime sur le résultat hypothétique.  « Le retournement de l’obstacle » est l’expression permettant de formuler une propriété de la nature capable  d’utiliser tous les événements bons ou apparemment mauvais à une fin juste et bonne, cette formule nous autorise à s’en remettre au Destin sans fatalisme mais en n’étant pas affecté réellement par la déconvenue contraire à nos attentes ; l’action doit être « kat’axian » c’est-à-dire conforme à notre capacité de juger la valeur des choses mais aussi en étant bienveillant à l’égard d’autrui incapable d’en bien juger et/ou si nécessaire en l’aidant à améliorer sa pensée.

3)      PHYSIQUE : DISCIPLINE DU CONSENTEMENT AUX EVENEMENTS, AU DESTIN  OU DISCIPLINE DU DESIR QUI DEPEND DE MOI
 (causalité externe, partie de l’âme désirante, lois de la Nature Universelle)
La discipline du désir  permet l’expression de la vertu de tempérance ;  autrement dénommée discipline du consentement aux événements, elle présuppose la notion de providence entremêlant  les causes et les effets du destin.
Selon Pierre Hadot il faut faire une différence entre providence philosophique et chrétienne. Cette notion apparaît pour la première fois dans le Timée de Platon lorsqu’il « dit que le monde est né par la décision réfléchie (pronoia) de dieu (…) il signifie seulement qu’il y a une Intelligence divine à l’origine de l’univers. De même chez les stoïciens il ne faut pas se représenter la providence comme une volonté divine  s’intéressant à tous les cas particuliers, mais comme une impulsion originelle qui met en route le mouvement de l’univers et l’enchaînement des causes et des effets qui constitue le destin. (…) Au contraire, le Dieu juif, repris dans le christianisme, est une personne qui conduit l’histoire du monde et des individus selon sa volonté imprévisible. »[6]
Le désir est une passion
Pour Marc-Aurèle désirer ou détester sont des principes passifs  de l’âme car avant même d’agir celle-ci subit l’influence du monde extérieur, ainsi le désir est apparenté au domaine des passions, donc on pâtit de la nature et du destin.
La réduction des passions
Par conséquent, la discipline du consentement aux événements réclame un certain entrainement consistant à désamorcer les passions grâce à la méthode dite de décomposition ou de réduction. Tout n’est que succession de choses singulières, insignifiantes et présentes.
« De même que l'on peut se faire une représentation de ce que sont les mets et les autres aliments de ce genre, en se disant : ceci est le cadavre d'un poisson ; cela, le cadavre d'un oiseau ou d'un porc ; et encore, en disant du Falerne, qu'il est le jus d'un grappillon ; de la robe prétexte, qu'elle est du poil de brebis trempé dans le sang d'un coquillage ; de l'accouplement, qu'il est le frottement d'un boyau et l'éjaculation, avec un certain spasme, d'un peu de morve . De la même façon que ces représentations atteignent leurs objets, les pénètrent et font voir ce qu'ils sont, de même faut-il faire durant toute ta vie ; et, toutes les fois que les choses te semblent trop dignes de confiance, mets-les à nu, rends-toi compte de leur peu de valeur et dépouille-les de cette fiction qui les rend vénérables. C'est un redoutable sophiste que cette fumée d'estime ; et, lorsque tu crois t'occuper le mieux à de sérieuses choses, c'est alors qu'elle vient t'ensorceler le mieux. Vois donc ce que Cratès a dit de Xénocrate lui-même. » (Marc-Aurèle livre VI, 13)
Cette méthode a pu pousser certains commentateurs modernes à spéculer sur un certain pessimisme de Marc-Aurèle, or rien n’est moins sûr car à son époque il était un grand contemplateur de la nature et de ses métamorphoses.
« Tout est en cours de transformation. Toi-même aussi tu es en état de transformation continue et, à certains égards, de dissolution ; de même pour l'univers entier. » (Marc-Aurèle livre IX, 20).
Donc décomposer la perception des choses sujettes aux passions est une méthode pour dénoncer les fausses valeurs transitoires et les replacer  dans une vision éternaliste de la totalité du Cosmos. C’est aussi ce que P Hadot appelle un point de vue universel ou le « regard d’en-haut » ou encore le « vol cosmique de l’âme ». Cette élévation du regard permet également « l’homoeides », c’est-à-dire révéler la brièveté et l’uniformité de toutes choses. Toujours les mêmes conflits, la vie et l’histoire sont des spectacles qui se répètent sempiternellement : méchanceté, futilité, hypocrisie etc.  
Mais à l’inverse l’on pourrait dire aussi : compassion sans fin, amour éternel, source inépuisable de bonté etc. La focalisation de Marc-Aurèle sur le négatif est sans doute à l’origine de cette perception d’un empereur sans joie.
Quoi qu’il en soi, le passé comme le futur sont déterminés par le destin et la vie n’est qu’un éternel retour. Dans sa globalité le Cosmos est comme un être vivant doué d’une conscience et d’une volonté unique en sorte que nous puissions nous exclamer comme Francis Thompson qu’ « il est impossible de cueillir une fleur sans déranger une étoile ». Chaque événement doit être replacé dans le contexte harmonique de la volonté du Tout sur les parties. Néanmoins,  il faut comprendre que chez les stoïciens cueillir une fleur n’est pas un acte personnel, l’instant précis étant prévu de toute éternité par la providence.  Celle-ci est sans volonté, c’est-à-dire impersonnelle ; elle est la semence ayant impulsé originellement de l’intérieur la création la poussant vers son apogée ;  puis après l’instant dernier, dans un Eternel Retour elle recommence les mêmes phases. Le Tout est en harmonie avec les parties si elles ne vont pas à l’encontre du Tout.   On est encore à des années lumières de la conception systémique moderne où la volonté des parties influence également le Tout.
L’Amor Fati
Cette conception ancienne Nietzche la qualifiera « d’Amor Fati », autrement dit la discipline du désir de l’homme comprenant l’harmonie du Tout où chaque circonstance est inexorable, et où il est stupide de se rebeller contre le destin implacable.
Plus encore chez Marc-Aurèle l’Amor Fati semble transcender les conceptions stoïciennes et à son avis il pourrait même trouver à s’appliquer dans le cadre d’une conception épicurienne du monde :
 « Les cycles du monde sont toujours pareils, en haut comme en bas, d'un siècle à un autre. Ou bien l'Intelligence universelle fait à chaque instant acte d'initiative ; accepte alors l'initiative qu'elle donne. Ou bien, elle n'a pris qu'une fois pour toutes l'initiative, et tout le reste en découle par voie de conséquence . . . Bref, s'il y a un Dieu, tout est pour le mieux. Mais si tout marche au hasard, ne te laisse pas toi-même aller au hasard.
Bientôt la terre nous recouvrira tous. Ensuite cette terre se transformera, et celle qui lui succédera, à l'infini se transformera, et de nouveau à l'infini changera la terre qui en naîtra. En considérant les agitations de ces vagues de changements et de transformations et leur rapidité, on méprisera tout ce qui est mortel. » (Marc-Aurèle livre IX, 28).
En revanche, l’empereur se doit occasionnellement de personnifier le divin le rendant sensible aux prières individuelles par concession au sentiment religieux, voire par concession aux pratiques sociales et rituelles.
Il en découle une double providence
-          Providence générale impulsion première de l’univers ;
-          Providence spéciale volonté particulière, impulsion de chaque homme attentive à son bien.
Toutefois dans la seconde hypothèse la providence personnelle n’est pas là pour satisfaire une volonté particulière mais au contraire pour aider l’être rationnel à accepter son destin et ce en vertu du principe d’un Destin ne dépendant pas de l’homme comme il ne dépend pas de ce dernier que le monde soit comme il est - agréable ou repoussant - eu égard à la providence générale (ex, bête féroce, tremblement de terre etc.)

 








[1] Marc-Aurèle : « pensées pour moi-même suivies du manuel d’Epictète », livre 5 (XXXVI), édition GF Flammarion, Paris 1992, p 83.
[2] Ibidem, livre 7 (XVII), p 102
[3] Ibidem, livre 7 (XVII), p 111
[4] Ibidem, livre 8 (I), p 113
[5] Ibidem, livre 8 (XXVI), p 118
[6] Pierre Hadot « la philosophie comme manière de vivre » collection biblio essai, édition Le Livre de Poche, p.247, 2001

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