samedi 19 septembre 2015

En Grèce archaïque et classique le "moi" n'est ni délimité, ni unifié

En Grèce archaïque et classique le "moi" n'est ni délimité, ni unifié parce qu'il n'est pas orienté vers le dedans mais vers le dehors où il se réalise dans ses actes et ses œuvres propres mais également dans le reflet du miroir que lui offre ses semblables. Aussi, pour utiliser une terminologie aristotélicienne, il n'a aucune réalité en puissance.

C'est en tout cas ce que déclare Jean-Pierre Vernant.

Plus précisément , comme l’œil ne peut se voir lui-même, le "moi" est extraverti et n'est pas soumis à l'introspection du monde intérieur, car c'est un moi existentiel, une conscience non réfléchie où la notion de "cogito ergo sum" est dénuée de sens.

"Je" existe parce qu'il a des sensations et des volitions physiques et mentales exclusivement tournées vers (ou provenant de) l'extérieur, mais jamais il n'apparaît comme une conscience de soi-même.

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