Chapitre 16
Des mœurs des riches
Ils deviennent hautains et arrogants car la richesse
est en quelque sorte la mesure de toute chose. Les riches sont délicats et
fastueux, ils se croient dignes des charges [publiques ?]. Les nouveaux riches
ont des défauts plus accentués que les anciens riches.
Chapitre 17
Des mœurs des puissants et des heureux
Les puissants sont plus jaloux de l'honneur et plus
braves que les riches, plus actifs aussi. Ils sont plus dignes que graves. Les
préjudices causés par eux sont de grande importance.
A l’instar de la puissance, le bonheur affiche les même mœurs, il rend plus orgueilleux et
déraisonnable. Il comporte l'amour des dieux source de la fortune.
En comparaison en comprendra facilement les mœurs
opposés des pauvres et malheureux.
Chapitre 18
Des traits communs à tous les genres de discours
Par la parole les discours démonstratifs, délibératifs
ou judiciaires ont pour but la persuasion d'autrui dans son jugement.
Les lieux communs à chacun de ces exposés sont des
arguments généraux reposant sur le possible ou l'impossible d'une chose qui
s'est produite ou qui se produira. La question de leur importance est aussi un
lieu commun. L'amplification est ce qui convient le mieux au discours
démonstratif, le fait accompli au discours judiciaire et finalement le possible
et le futur au délibératif.
Enfin il restera alors à parler des enthymèmes en
général et des exemples.
Chapitre 19
Sur le possible et l'impossible
Si une chose à un contraire elle peut exister ou avoir
existé comme l'inverse (exemple l'homme malade). Idem pour l'existence d'un
semblable ou d'un niveau de difficulté.
Ce qui a un commencement peut avoir une fin et ce qui
a une fin un commencement comme ce qui est antérieur peut avoir un ultérieur ou
inversement (ex l'œuf et la poule). Est généralement possible ce que l'on
désire ou qui fait l'objet des sciences et des arts ou encore ce qui est incité
à faire ou ce dont on donne l'ordre d'exécution. Sont possibles la partie à
l'égard du tout et réciproquement mais aussi deux choses dans un rapport formel
(ex proportion) Tout ce qui est
productible le sera d'autant plus avec art et application mais aussi par des
gens mieux sensés, plus capables ou supérieurs.
Quant à l'impossible il se tire des arguments
contraires.
Sur la survenance d'un fait passé, présent (imminent)
ou futur.
Si ce qui a moins de chance d'apparaître s'est
produit, alors forcément ce qui en a plus s'est produit; rien n'arrive sans
antécédent ni capacité, ni passion ou sans volonté non entravée. La chose est
probable si on en avait l'intention, elle est certaine si elle est naturelle ou
à une cause certaine. Certains faits en annoncent d'autres vraisemblables (ex:
fondations = maison).
Les arguments contraires prouveront l'inverse.
L'orateur doit emprunter à ces arguments, comme à la grandeur des biens
c'est-à-dire au plus et au moins (cf livre 1 ch 7) pour l'amplification de son
discours.
Chapitre 20
Sur les exemples
Ils font partie, des preuves communes à tous les
genres de discours et ressemblent à l'induction. On en compte 2 sortes: 1) la
relation de faits antérieurs, 2) le récit [édifiant] (= fable ?) et la
parabole.
Les récits et les paraboles sont de mise dans les
harangues pourvu que l'on saisisse l'analogie entre les faits évoqués et la
fiction. Néanmoins il est plus utile pour la délibération de relater des faits
antérieurs car le futur à ses racines dans le passé.
A défaut d'enthymème disponible, les exemples ont leur utilité comme arguments démonstratifs, ou s'il y a enthymème, l'exemple placé en épilogue est utile à titre de pseudo témoignage souvent persuasif; s'ils sont placés
en tête du discours ils ressemblent à une induction aussi ils nécessitent cette
fois beaucoup d'explications.
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