1) De l'a priori inné ou acquis (...) éternellement vrai
Ne dit-on pas que la musique est un langage universel ? bien
entendu on ne nous apprend pas à faire la différence entre une mélodie et des
bruits continus pour la simple raison que notre encéphale est câblé de telle
manière que nous savons reconnaître de manière innée des sons rythmiques
mélodieux et des sons chaotiques "disharmonieux".
Nous apprécions dès la naissance certaines voix, ou
certaines chansons or ni papa ni maman ne nous ont guidés dans ces choix.
Il faut donc que notre mental soit déjà bien fonctionnel
pour porter de telle jugements esthétiques entre de belles musiques et des
cacophonies insupportables.
Le plaisir éprouvé à l'écoute des sons est probablement un
des meilleurs exemples de connaissance à priori sans apport d'aucune
information extérieure. C'est un jugement à priori
Il existe d'autres exemples de ce type: la reconnaissance
des formes est généralement acquises par le jeu durant la petite enfance. Quand
des sphères, des ronds ou des cubes sont emboîtés dans une ouverture qui leur
correspond l'enfant a deviné généralement la solution au problème en observant
les objets à sa portée.
Pour autant le jeu n'est pas aussi spontané que l'expérience
esthétique de la musique ou du goût pour telle ou telle image, mais quoi qu'il
en soit on peut dire que tout ce qui à un rapport proche ou lointain avec les
mathématiques ou la géométrie sont des connaissances à priori. Une belle
peinture est une représentation qui répond aux exigences du nombre d'or, les
notes de musique et les rythmes peuvent se traduire en formules et les formes
sont généralement un rapport de valeurs dans l'espace en trois dimensions.
Puisque que nous sommes préparés génétiquement à savoir
qu'une sphère n'est pas un cube ou que deux et deux font quatre nous parlerons
en cette matière de savoir évident et vrai quel que soit notre origine
ethnique, sociale ou religieuse; un triangle bouddhiste est le même qu'un
triangle musulman et une équation à deux inconnues est la même partout[1].
John Locke réfute cette innéité de l'esprit et considère au § 15 de son essai concernant l'entendement humain :
John Locke réfute cette innéité de l'esprit et considère au § 15 de son essai concernant l'entendement humain :
"par quels degrés l'esprit vient à connaître plusieurs vérités. D'abord les sens remplissent, pour ainsi dire, notre esprit de diverses idées qu'ils n'avait point; et l'esprit se rendant peut à peu ces idées familières , les placent dans sa mémoire, et leur donne des noms. Ensuite, il vient à se représenter d'autres idées, qu'il abstrait de celles-là, et il apprend l'usage des noms généraux..etc."Son argumentaire est contestable dans la mesure où le philosophe place l'idée des choses non dans l'esprit mais dans la sensation, ce qui reviendrait à considérer que les sens connaissent le monde où que les idées sont dans le monde et véhiculer par les sens humains. Au 21ème siècle avec les connaissances en neuroscience nous savons que ce n'est pas possible.
2) De l'a posteriori toujours acquis ou construit de manière
synthétique (...) vrai jusqu'à preuve du contraire.
La science empirique positive à permis de faire de
spectaculaires progrès dans tous les domaines de la connaissance, en médecine,
en physique, en chimie, en technologie etc. mais nous savons que cette
connaissance est relative à un état du savoir dans telle région et à telle
époque donnée. hormis les mathématique ou toutes les matières qui ne sont
" mathématisable"qui sont des sciences de la nature profondément
exactes dans la mesure où des formules ont permis de fixer leur caractère
fondamentalement à priori. Mais Il existe des sciences nettement moins précises
comme par exemple la médecine ou l'économie pour n'en citer que deux.
[1] John Locke dans son Essai philosophique
concernant l’entendement humain conteste qu’il puisse y avoir dans l’esprit
humain des principes innés et sa
première démonstration est d’affirmer qu’il ne suffit pas qu’il y ait un
consentement général pour justifier ces principes [idées] car écrit-il (..) il
y a une grande partie du genre humain à qui elles sont inconnues.» Et d’enchaîner en citant que pour les enfants
et les idiots, il n’y a aucune connaissances de principes tels que « Ce
qui est, est ; et il est impossible qu’une chose soit et ne soit pas en
même temps. Ces deux propositions ne sont pas universellement reçues,
écrit-il, puisqu’elles nécessitent une capacité de rationalisation dont sont incapables les enfants et les idiots.
Cet argument n’est pas recevable dans la mesure où les principes innées chez l’enfant sont reconnus en premier lieu sous forme esthétique, ou bien sous forme d'expériences plaisantes ou déplaisantes. L’esprit n’est pas une tabula rasa à la naissance.
Page 56 de son essai :(...) "premièrement nos sens, étant frappés par certains objets extérieurs, font entrer dans notre âme plusieurs perceptions distinctes des choses, selon les diverse manières dont ces objets agissent sur nos sens . C'est ainsi que nous acquérons les idées que nous avons du blanc, du jaune, du chaud, du froid, du jour, du mou, de l'amer et de tout ce que appelons qualités sensibles."
Or ce n'est pas la sensation qui est idée mais l'interprétation qu'en fait l'encéphale sans la moindre éducation ou rationalisation préalable.
Page 85 de son essai, il décrit le processus qui selon lui transforme les qualités des objets en perception :"Ainsi, puisque l'étendue, la figure, le nombre et le mouvement des corps qui sont d'une grosseur propre à frapper nos yeux, peuvent être aperçues par la vue à une certaine distance, il est évident, que certains petits corps imperceptibles doivent venir de l'objet que nous regardons, jusqu'aux yeux, et par-là communiquer au cerveau certains mouvements qui produisent en nous les idées que nous avons de ces différentes qualités."
Au 21ème siècle nous savons que ces petits corps imperceptibles venant de l'objet sont des photons de lumières réfléchis sur l'objet et perçus par l’œil qui les transforme en signal électrique. Il n'y a donc aucun rapport consubstantiel entre la qualité de l'objet (noumène) et l'idée que nous en avons (phénomène). L'entendement n'est nullement comme le philosophe le croit page 107 un cabinet obscur : "Car à mon avis , l'entendement ne ressemble pas mal à un cabinet entièrement obscur, qui n'aurait que quelques petites ouvertures pour laisser entrer par dehors les images extérieurs et visibles, ou, pour ainsi dire, les idées des choses:"
Cet argument n’est pas recevable dans la mesure où les principes innées chez l’enfant sont reconnus en premier lieu sous forme esthétique, ou bien sous forme d'expériences plaisantes ou déplaisantes. L’esprit n’est pas une tabula rasa à la naissance.
Page 56 de son essai :(...) "premièrement nos sens, étant frappés par certains objets extérieurs, font entrer dans notre âme plusieurs perceptions distinctes des choses, selon les diverse manières dont ces objets agissent sur nos sens . C'est ainsi que nous acquérons les idées que nous avons du blanc, du jaune, du chaud, du froid, du jour, du mou, de l'amer et de tout ce que appelons qualités sensibles."
Or ce n'est pas la sensation qui est idée mais l'interprétation qu'en fait l'encéphale sans la moindre éducation ou rationalisation préalable.
Page 85 de son essai, il décrit le processus qui selon lui transforme les qualités des objets en perception :"Ainsi, puisque l'étendue, la figure, le nombre et le mouvement des corps qui sont d'une grosseur propre à frapper nos yeux, peuvent être aperçues par la vue à une certaine distance, il est évident, que certains petits corps imperceptibles doivent venir de l'objet que nous regardons, jusqu'aux yeux, et par-là communiquer au cerveau certains mouvements qui produisent en nous les idées que nous avons de ces différentes qualités."
Au 21ème siècle nous savons que ces petits corps imperceptibles venant de l'objet sont des photons de lumières réfléchis sur l'objet et perçus par l’œil qui les transforme en signal électrique. Il n'y a donc aucun rapport consubstantiel entre la qualité de l'objet (noumène) et l'idée que nous en avons (phénomène). L'entendement n'est nullement comme le philosophe le croit page 107 un cabinet obscur : "Car à mon avis , l'entendement ne ressemble pas mal à un cabinet entièrement obscur, qui n'aurait que quelques petites ouvertures pour laisser entrer par dehors les images extérieurs et visibles, ou, pour ainsi dire, les idées des choses:"
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